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L’Ile de la Réunion et le cyclone Garance
Le récit de notre compagnon, Président de la section de la Réunion.
Le cyclone Garance s’est abattu le vendredi 28 février à 10h , heure locale, sur l’Ile de La Réunion avec une intensité oubliée. Des vents mesurés à 215 km/h dans le nord de l’Ile et à 245km/h dans l’est, avant de traverser l’Ile en son centre pour ressortir affaibli au sud-ouest. Des pluies intenses en peu de temps, plus de 500 mm mesurés en 12 heures à certains endroits ! (500 l/m² ou ½ m3/m²) causant par endroit d’énormes inondations et coulées de boues destructrices.
L’œil a frappé durement toute la côte du nord à l’es, accentuant les dégâts suite à l’inversion du sens des vents. Les réunionnais se sont retrouvés, pour beaucoup, en état de sidération et/ou de stress. Plus de 60 ans qu’un phénomène de cette importance ne s’était pas produit. Les mémoires ont été en partie défaillantes et pour beaucoup, il s’agissait d’une première.
Lundi 17 mars, reprise des classes, après des vacances débutées par l’alerte rouge. Une quinzaine d’écoles de l’est n’ont pas pu rouvrir leurs portes tant les dégâts sont importants. Ce même jour encore quelques milliers d’abonnés étaient toujours sans électricité, après avoir manqué d’eau pendant plus de 10 jours. La Réunion n’avait jamais connu un tel impact sur son réseau électrique. Vingt et un pylônes de 63 000 volts à terre sur la même ligne de transport, rendant inopérante la centrale électrique de la Rivière de l’Est. Des centaines de kms de câbles et des tonnes de poutrelles à acheminer, pour reconstituer les pylônes et, pour reconstituer tout le réseau THT, faire venir un hélicoptère panther.
Que dire enfin de ces dizaines de familles qui n’ont plus de maison, ou d’appartement, en raison des toits envolés parfois à plus de 100 m.
Force est hélas de constater que la majorité des toitures envolées l’ont été sur des maisons ou immeubles récents. Soixante années d’oubli, ont parfois conduit à minimiser les formats de toitures pour minimiser les coûts, malgré les alertes maintes fois répétées par les spécialistes. Le plus difficile sera donc de faire appliquer des règles strictes de constructions anticycloniques (elles existent) et dans la mise en place de contrôles beaucoup plus nombreux et plus dissuasifs.
Quant à nos compagnons, ils sont tous restés dignes dans leurs difficultés parfois cachées. Tous ceux que nous avons pu joindre nous ont dit avoir « quelques dégâts » mais ne souhaitaient pas s’appesantir sur leur sort en regard des situations dramatiques de nombreux autres foyers.
Puissions-nous accepter, enfin, que le climat de notre environnement global et local est en pleine évolution, imposant à tous le devoir de mettre en place toutes les mesures propres à atténuer ces catastrophes qui, hélas, ne feront que se multiplier.
Patrick HERVE
Président
ANMONM Réunion


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